Église

Après des mésententes sur le choix de l’emplacement, Louis Auguste Morin, agriculteur au lac du Pin rouge offre quinze arpents, sur un promontoire dominant le lac Abîme, maintenant Lac Morency. À l’été 1865, devant l’inaction des syndics élus, il recueille 150 $ auprès de ses connaissances et amis et décide d’ériger lui-même un bâtiment de deux étages sur le penchant du coteau menant au lac Abîme. Le premier étage devait servir de chapelle, le second, de presbytère. Aucune célébration n’y sera tenue, le bâtiment étant jugé trop dangereux. À l’automne 1866, il sera démoli grâce à une corvée communautaire et reconstruit, cette fois, sur un terrain plat au-dessus du promontoire. Cette chapelle sera prête pour les célébrations des Fêtes de 1866 et pour les trois premiers mariages de l’année 1867. Cependant l’érection canonique sera célébrée uniquement le 8 février 1869.

Dès 1877, le lieu s’avère trop petit pour desservir une population en croissance. On procède à la construction d’une première église, d’un presbytère confortable et d’une salle paroissiale. Mais, encore une fois le malheur frappe lorsque Benjamin Boileau, fils de l’entrepreneur, perd la vie lorsque la charpente érigée, mais encore fragile, est renversée par un ouragan soudain.

Quelque 56 ans plus tard, le jeudi 2 mars 1933 vers les 16 heures, un incendie d’origine inconnue détruit complètement l’église, le presbytère, son hangar et la salle paroissiale. Cet incendie détruit, outre les bâtiments, les registres et archives de la paroisse et de la municipalité.

Dès le printemps 1933, sous les auspices de l’architecte Ludger Lemieux (1872-1953), la construction d’une nouvelle église, d’un presbytère en brique et d’une salle paroissiale en bois débute. La bénédiction de cette nouvelle église se fera à l’automne, le 26 novembre de cette même année. Estelle, la nouvelle cloche de l’église, qui résonne d’un Do retentissant, sera ajoutée au clocher le 12 août 1934. Elle est nommée en l’honneur de l’épouse du maire, donateur de la cloche.

Lors de l’incendie de 1933, seul le registre des baptêmes et des décès sera sauvé par le curé qui avait « l’obligation de le garder en tout temps près de lui, même au moment de son sommeil ». Par la suite, les documents importants seront confiés au secrétaire-trésorier ou déposés dans un coffre métallique.

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