Fernand Dagenais et son épouse Rose-Anna (Hamelin), dit Dagenais ont vu grandir leurs cinq enfants à Saint-Hippolyte dans la maison construite sur l’emplacement de l’ancienne forge. Fernand fut l’un des premiers électriciens à travailler à l’électrification notre village. Il a été aussi secrétaire-trésorier de la paroisse de Saint-Hippolyte pendant plus de 10 ans.
Poste et forge
Au début du 20e siècle, les habitants de Saint-Hippolyte se déplaçaient principalement avec des chevaux et des calèches. La personne qui avait à entretenir les calèches et les sabots des chevaux s’appelait le forgeron. Au cœur du village de Saint-Hippolyte, se trouvait une forge. C’est à cet endroit que les gens se racontaient leurs histoires en attendant que leurs équipements soient réparés par le forgeron. C’est monsieur Joseph Dagenais qui tenait cette forge et c’est son nom qui figure dans le recensement de 1902, ainsi que sur les photos historiques des descendants Dagenais.
En plus d’opérer la forge au cœur du village, les Dagenais étaient en charge du premier bureau de poste. Léocadie (Pelletier) dit Dagenais, épouse de Joseph, avait la responsabilité de recevoir le courrier qui arrivait de Shawbridge (Prévost) à dos de cheval et de le classer afin qu’il soit livré à trois différents endroits du lac de l’Achigan pour la redistribution. Les résidents venaient alors chercher leur courrier au bureau de poste ou à un autre point de chute.
Vers les années 1947, après la Deuxième Guerre mondiale, la forge fut démolie car les véhicules à essence prirent la place des chevaux et des calèches. C’est alors que le bureau de poste fut déplacé dans la résidence privée de Joseph et Léocadie Dagenais, au 2288 chemin des Hauteurs. C’est le fils de Léocadie et Joseph, Fernand Dagenais qui continua à tenir le bureau de poste jusque dans les années 1980.
Aujourd’hui, il ne nous reste plus que des images et des souvenirs de l’emplacement original de la forge et du premier bureau de poste qui ont été convertis en résidences privées.