Le territoire actuel de Saint-Hippolyte couvre 133 km2. Il est établi sur trois cantons ; la division cadastrale en vigueur à l’époque du développement de la Municipalité. Le plus ancien des trois cantons est celui de Kilkenny, ouvert officiellement à la colonisation en 1832. On le désigne ainsi en l’honneur d’une ville et d’un comté de la République d’Irlande. Le noyau villageois se situe d’ailleurs sur une parcelle de ce secteur. Le canton d’Abercrombie, dont le nom rappelle le souvenir de James Abercromby, commandant en chef des armées britanniques en Amérique du Nord, est proclamé en 1842. Le canton de Wexford sera quant à lui créé en 1852 et réfère au chef-lieu du comté du même nom dans la province irlandaise de Leinster. Le territoire est aggloméré en 1855 sous le nom de Municipalité du township d’Abercrombie-Partie-Est.

Les premiers colons s’établissent dans la région dès les années 1820. La plupart provenaient de New Glasgow et étaient d’origine écossaise. Dans les années 1840, une vague d’immigrants irlandais reçoivent des terres puis vers les années 1850, ce sont les francophones qui s’y implantent peu à peu. Avec l’augmentation de la population catholique, on crée la mission de Saint-Hippolyte en 1864 et une première chapelle est construite l’année suivante. Finalement, on procède à l’érection canonique le 8 février 1869. Pour répondre aux besoins des paroissiens, une église plus spacieuse est érigée en 1877. Malheureusement, elle sera complètement détruite par un violent incendie en 1933. Le sanctuaire actuel est reconstruit la même année ; les vitraux sont l’œuvre de John Patrick O’Shea, un artisan verrier important du XXe siècle.

Tranquillement, la vie s’organise. Dans les années 1850, on note la présence d’un moulin à farine. Cependant, on réalise rapidement que la terre n’est pas propice à l’agriculture. Les habitants se tournent vers les richesses naturelles de la région et exploitent les ressources de la forêt, des lacs et les possibilités touristiques du paysage.

L’arrivée du train à Shawbridge en 1891 rend le territoire plus accessible. Dès la fin du XIXe siècle, Saint-Hippolyte séduit les villégiateurs qui profitent de ses lacs et de son air pur en saison estivale. De nombreux camps de vacances voient aussi le jour pour favoriser l’accès à la nature aux enfants de différents milieux. Le plus connu est le camp Bruchési, inauguré en 1927. Puis entre les années 1920 et 1950, l’engouement pour la pratique du ski et des sports d’hiver favorise le tourisme. Vers les années 1950 et 1960, la population pouvait quadrupler et atteindre près de 20 000 personnes durant l’été. 

À partir des années 1970, le territoire se transforme. Les accès routiers sont améliorés et des infrastructures municipales sont mises en place pour assurer une qualité de vie favorable. Les chalets sont peu à peu remplacés par des résidences permanentes. La population augmente constamment et les jeunes familles choisissent Saint-Hippolyte pour les grands espaces, la tranquillité et la nature. La population actuelle atteint plus de 9 300 habitants.

 

Source : Société d’histoire de la Rivière-du-Nord

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