Faune et flore (en développement)

La renouée japonaise (Fallopia japonica)

La renouée japonaise est une espèce exotique qui se trouve sur la liste des 100 plantes les plus envahissantes au monde! Elle s’est déjà établie sur le territoire de Saint-Hippolyte et nous devons agir rapidement afin d’éviter sa propagation.

Pourquoi est-elle nuisible ?

Cette plante réduit grandement la biodiversité végétale qui l’entoure par sa croissance hâtive et par la sécrétion de toxines qui affectent les autres plantes. La renouée japonaise se propage rapidement, simplement par la dispersion d’un bout de tige ou de racine.

Ses tiges sont tellement robustes qu’elles s’insèrent dans les fissures des chaussées et percent les toiles de piscine ! Comme elle affectionne particulièrement l’humidité, la renouée japonaise constitue également une menace pour nos précieux lacs et cours d’eau, ainsi que pour nos champs d’épuration.

Ses impacts sont nombreux, comme la diminution de la faune et de la flore du Québec.

Pour prévenir la propagation de cette plante, il ne faut pas la planter dans son jardin, ni l’acheter, ni l’échanger.

Comment la reconnaître ?

Tige :

  • Ressemble à un bambou
  • 3 à 4 mètres de hauteur
  • Verte tachetée de rouge
  • Creuse
  • Jusqu’à 4 cm de largeur
  • Robuste

Fleurs :

  • Grappes de fleurs blanches qui apparaissent à la fin septembre

Feuilles* :   

  • Alternes
  • Non-dentées
  • Lisses
  • De 10 à 23 cm de longueur

* La configuration des feuilles peut changer selon les différentes espèces de renouée japonaise

Que dois-je faire ?

  • Évitez de transplanter la renouée japonaise dans votre jardin ou de la donner à vos voisins ou amis.
  • Choisissez et cultivez plutôt des espèces non envahissantes.
  • N’acceptez pas de terre de remblai : elle pourrait contenir des fragments de la plante en dormance qui pourraient germer sur votre propriété.
  • Comme cette plante s’installe souvent dans des milieux altérés par les activités humaines, végétalisez les sols dénudés immédiatement après la fin de vos travaux de remblai et de déblai pour éviter l’implantation de la renouée sur votre propriété. Optez pour des végétaux indigènes à croissance rapide.

Renouée japonaise Coupe répétée

  • Si la renouée japonaise est déjà présente sur votre propriété, il est préférable de s’en débarrasser afin d’éviter un envahissement. Des coupes répétées, au ras du sol, permettront à long terme de contrôler son expansion et de diminuer sa densité de tiges. Cette méthode est accessible à tous, ne nécessite pas d’outillage spécialisé hormis des sécateurs et des pelles et elle peut s’effectuer dans tous les types de milieux. Voici comment procéder :
  • Coupez la tige au ras du sol (sous le premier nœud) à l’aide d’un sécateur, avant la fin mai et que le plant ait atteint une hauteur de 40 centimètres.
  • Laissez les résidus de coupe sur place. NE PAS LES DÉPLACER, NE PAS LES COMPOSTER ET NE PAS LA DISPERSER DANS L’EAU.
  • Bien nettoyer les instruments de travail avant et après leur utilisation pour éviter sa propagation (gants, souliers, pelle, pneus de voiture, etc.).
  • Répétez la coupe à tous les 40 jours pour créer une pression permanente sur la plante jusqu’à son entrée en dormance au mois d’octobre.
  • Assurez un suivi vigoureux.
  • Vérifiez et nettoyez la machinerie (excavatrice, tondeuse, etc.) après être intervenu dans un secteur infesté.
  • Si vous circulez sur ou en bordure des plans d’eau, n’oubliez pas de nettoyer canots, bateaux, moteurs, remorques et véhicules tout terrain avant de changer d’endroit.

Saviez-vous que…

  • La renouée japonaise se reproduit généralement de façon végétative, c’est-à-dire qu’un minuscule fragment de tige ou de rhizome peut donner naissance à un nouveau plant. Voilà un mode de reproduction fort efficace.
  • Les fragments de rhizome de la renouée peuvent demeurer en dormance dans le sol pendant 10 ans et se remettre à pousser dès que l’occasion se présentera.
  • La renouée japonaise possède des rhizomes qui peuvent s’enfoncer à plus de 2 m de profondeur dans le sol et s‘étendre latéralement sur 7 m.
  • Cette vivace à croissance rapide atteint 2 à 3 mètres de hauteur pendant l’été.
  • Les jeunes pousses de la renouée japonaise (30 à 50 cm de haut) sont comestibles et s’apparentent à la rhubarbe : vous pouvez joindre l’utile à l’agréable en concoctant de délicieuses recettes à base de renouée!

Maintenant, testez vos connaissances!

Pour plus d’informations

https://youtu.be/b7GzVzUSN_8

http://nature-action.qc.ca/site/sites/default/files/pdf/ressources/renouee_japonaise.pdf

Le dompte-venin de Russie (Cynanchum rossicum et Cynanchum louiseae)

Historique

Le dompte-venim de Russie est une plante exotique envahissante provenant de l’Europe. Il a été introduit en Amérique du Nord vers le milieu ou la fin des années 1 800 comme plante ornementale. Deux espèces, de la famille des asclépiades, se sont établies et se propagent rapidement au Canada : le dompte-venin de Russie (Cynanchum rossicum) et le dompte-venin noir (Cynanchum louiseae).

Renseignements généraux

Le dompte-venin de Russie préfère les endroits ouverts et ensoleillés, mais il pousse bien à l’ombre partielle. Il pousse à grande vitesse jusqu’à deux mètres de haut en s’enroulant autour des arbres et d’autres plantes, ou encore, il en se répandant sur le sol. Pouvant pousser de façon très dense, cette vigne est en mesure d’« étrangler » les plantes et les petits arbres.

La plante peut produire jusqu’à 2 400 graines par mètre carré. Les graines se propagent facilement grâce au vent, et les nouvelles plantes peuvent pousser à partir de fragments de racines, ce qui les rend difficiles à détruire. Cette vigne peut envahir les ravins, les clôtures, les rives de cours d’eau, les bords de chemin et les corridors de transport d’énergie. On trouve aussi le dompte-venin de Russie dans des prairies, des alvars (plaines calcaires), des plantations de pins et des forêts naturelles.

Pourquoi s’agit-il d’une plante nuisible?

  • Le dompte-venin de Russie forme des peuplements denses qui supplantent les plantes indigènes et les petits arbres, empêchant ainsi la régénération des forêts;
  • Ses colonies forment des tapis de vignes enchevêtrés qu’il est difficile de traverser et qui nuisent à la gestion des forêts et aux activités récréatives;
  • Ses feuilles et ses racines peuvent être toxiques pour le bétail. Le chevreuil et d’autres animaux brouteurs évitent aussi le dompte-venin de Russie;
  • Cette vigne menace le monarque, une espèce de papillon en péril. L’espèce pond ses œufs sur la plante, mais les larves sont incapables de terminer leur cycle biologique et meurent.

 

Comment reconnaître le dompte-venin de Russie?

 

L’espèce atteint de 1 à 2 m de hauteur en s’accrochant aux plantes, aux arbres et autres structures.
Les feuilles sont ovales et se terminent en pointe. Elles sont longues de 7 à 21 cm et poussent de façon opposée sur la tige.
Roses ou violet foncé, les fleurs en forme d’étoile ont cinq pétales d’environ 5 à 9 mm de long.
La plante produit des gousses en forme de fèves longues de 4 à 7 cm qui, à la fin de l’été, s’ouvrent pour laisser s’échapper des graines blanches et pelucheuses.

 

Que dois-je faire?

  • Apprenez à identifier le dompte-venin de Russie et d’autres plantes envahissantes;
  • Apprenez à gérer le dompte-venin de Russie avec efficacité sur votre propriété. Le guide des pratiques exemplaires de gestion du dompte-venin de Russie (Best Management Practices for dog-strangling vine, en anglais seulement, disponible au http://www.ontarioinvasiveplants.ca/wp-content/uploads/2016/06/OIPC_BMP_DogStranglingVine.pdf ) décrit les pratiques de suppression les plus efficaces et les plus respectueuses de l’environnement pour cette espèce. N’oubliez pas de communiquer avec la Municipalité avant de procéder à l’épandage d’herbicides ou d’intervenir dans un milieu riverain;
  • Évitez d’utiliser des plantes envahissantes dans les jardins et aménagements paysagers;
  • N’achetez que des plantes indigènes ou non envahissantes. Les plantes indigènes fournissent un habitat et des sources alimentaires pour la faune indigène.
  • Jetez les plantes envahissantes dans les déchets. Ne les mettez pas dans votre compost ou ne les jetez pas dans la nature. Les fleurs dont vous vous débarrassez peuvent produire des graines, tandis que les fragments de tiges et de racines peuvent repousser;
  • Si vous voyez le dompte-venin de Russie ou toute autre espèce envahissante dans la nature, veuillez le signaler sur Sentinelle, un outil de détection des espèces exotiques envahissantes développé par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques au :

http://www.environnement.gouv.qc.ca/biodiversite/especes-exotiques-envahissantes/sentinelle.htm

Source : http://www.ontarioinvasiveplants.ca

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