Protection des lacs et milieux humides

Le Conseil régional de l’environnement des Laurentides a lancé sur Internet l’Atlas des lacs des Laurentides, qui centralise les informations disponibles sur les lacs de la région. Il est possible d’y faire des recherches par nom de lac, de municipalité ou MRC, ou naviguer directement sur la carte. Chaque lac possède sa propre fiche d’information.

Vous pouvez consulter cet outil au www.crelaurentides.org/dossiers/eau-lacs/atlasdeslacs.

La vie au bord de l’eau est un privilège qui implique de grandes responsabilités environnementales. En effet, les rives et le littoral  jouent un rôle crucial pour la survie des lacs et des cours d’eau ainsi que l’équilibre de l’écosystème, d’où l’importance de respecter cette nature tant recherchée.

Avec leur végétation, les rives d’un plan d’eau constituent un patrimoine naturel, non seulement en raison de leur richesse biologique, mais également en raison des fonctions naturelles qu’elles remplissent. Les bienfaits d’une rive naturelle sont nombreux.

  • Maintient de la biodiversité
  • Frein à l’érosion des rives
  • Attrait pour les insectes qui nourrissent poissons et oiseaux
  • Brise-vent
  • Filtre naturel de l’eau de ruissellement
  • Maintient de la température fraîche de l’eau
  • Fixe les nutriments du sol
  • Laisser pousser la végétation dans la bande riveraine en bordure d’un plan d’eau ;
  • Reboiser les rives des plans d’eau afin de créer des filtres naturels ;
  • Cesser toute fertilisation chimique ou naturelle (comme le compost) et abandonner l’usage de pesticides sur la rive des plans d’eau sur une largeur d’au moins 10 mètres ;
  • S’assurer du bon fonctionnement de l’installation septique et vérifier si elle est conforme au Règlement sur  l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées ;
  • Utiliser des savons et des produits nettoyants sans phosphate ;
  • Éviter de jeter des déchets ou d’effectuer tout déversement dans un plan d’eau ;
  • Vidanger les eaux usées des embarcations aux endroits appropriés ;
  • Limiter la vitesse des embarcations à moteur pour éviter de faire remonter à la surface des sédiments et pour éviter l’érosion des berges.

Pour améliorer votre bande riveraine, il suffit de la reboiser. Pour ce faire, deux options s’offrent à vous :

  1. Laissez faire la nature… C’est simple, facile et économique! Arrêtez de tondre le gazon pour favoriser l’implantation naturelle de plantes adaptées au milieu riverain.

OU

  1. Reboisez les berges avec des plantes riveraines indigènes, c’est-à-dire qui sont adaptées à notre climat et au milieu riverain. Il est suggéré de choisir des végétaux avec une croissance rapide et un système racinaire capable de stabiliser le sol, pour obtenir des résultats efficaces et durables. (Exemples : Myrique baumier, Cornouiller stolonifère).
Photo : Organisme de concertation pour l’eau des bassins versants de la rivière Nicolet ( COPERNIC )

Joignez l’utile à l’agréable : les végétaux à fleurs et à fruits, seront profitables aux insectes et aux oiseaux en plus d’égayer votre rive.  (Exemples : Rudbeckie laciniée, Ronce odorante, Épilobe à feuilles étroites, Sureau du Canada).

Un bon aménagement améliorera la qualité de l’eau du lac au fil des ans et maintiendra ainsi la valeur de votre propriété.

Voici un moteur de recherche pouvant vous aider à sélectionner vos végétaux :

http://vegetaux.fihoq.com/

La Fédération interdisciplinaire de l’horticulture ornementale du Québec  a également élaboré un guide pour la sélection de végétaux pour le reboisement des rives :

http://fihoq.qc.ca/medias/D1.1.5B-1.pdf

Le RAPPEL a aussi élaboré des listes de végétaux suggérés pour le reboisement des rives :

Arbres http://www.rappel.qc.ca/images/stories/food/arbres.pdf

Arbustes http://www.rappel.qc.ca/images/stories/food/arbustes.pdf

Vivaces http://www.rappel.qc.ca/images/stories/food/vivaces.pdf

Fougères et graminées http://www.rappel.qc.ca/images/stories/food/fougeres_grami.pdf

Afin de protéger l’environnement des plantes aquatiques exotiques envahissantes (PAEE), dont le myriophylle à épi, la Municipalité de Saint-Hippolyte s’est notamment dotée d’une règlementation afin de rendre obligatoire le lavage des embarcations.

Pour prévenir la propagation, il est aussi important de :

  • Ne pas arracher les plantes aquatiques;
  • Utiliser des espèces de plantes aquatiques indigènes pour la création de jardins d’eau ou ornementaux;
  • Éviter de circuler dans les zones où les plantes aquatiques prolifèrent;
  • Limiter les apports en sédiments et nutriments aux plans d’eau, afin d’éviter de créer un milieu propice à la multiplication des plantes aquatiques;
  • Ne pas remettre à l’eau tout organisme aquatique provenant d’un autre plan d’eau;
  • Apprendre à identifier les différentes espèces de plantes aquatiques.

Pour en apprendre plus sur les étapes d’inspection et de lavage de votre embarcation, ainsi que sur les plantes envahissantes, consultez le guide conçu par CRE Laurentides.

Chaque année, la Municipalité de Saint-Hippolyte fait analyser, par un laboratoire accrédité, l’eau d’une trentaine de lacs et cours d’eau habités afin de déterminer la qualité des eaux de baignade. Près de 150 stations d’échantillonnage sont réparties à travers la Municipalité.

Consultez les derniers résultats d’échantillonnage de la campagne (18 au 21 juillet 2022). 

Attention ! La qualité de l’eau de baignade ne constitue pas un critère d’évaluation de l’état de santé de votre lac !

Indices de la qualité de l’eau de baignade

PARAMÈTRE ANALYSÉ A – EXCELLENT B – BON C – MÉDIOCRE D – POLLUÉ
Coliformes fécaux 0 à 20 21 à 100 101 à 199 200 et +

Procédure

La limite acceptable pour l’eau de baignade établie par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques est de 200 coliformes fécaux.

Lorsqu’une station affiche l’indice D, un second échantillon est prélevé afin de vérifier si cette situation perdure ou s’il ne s’agissait que d’un événement ponctuel.

Dans l’éventualité où la situation perdurerait, des investigations plus poussées seraient effectuées telle que la vérification des installations sanitaires avoisinantes.

(sources: www.rappel.qc.ca et www.banderiveraine.org)

Contrairement à ce qui se fait dans un jardin paysager, il n’est généralement pas conseillé de modifier la qualité du sol lors d’une plantation dans la bande riveraine. Les plantes indigènes, plantées dans les conditions qui leur conviennent, s’adaptent mieux si le sol n’est pas modifié. En fait, si on amende (ajout de fertilisants) trop le sol de plantation, les racines auront de la difficulté à se développer rapidement dans le sol qui n’a pas été remanié. Si on pense que la qualité du sol ne peut répondre au besoin des plantes, on commence par avoir recours à une analyse et, si nécessaire, on fait des apports. Les amendements se font alors dans le trou de plantation. On prend aussi grand soin lors de la manipulation de sortir les surplus de sol de la bande riveraine.

1 – Renaturaliser une pelouse :

Au bord de l’eau, la pelouse est considérée comme un aménagement artificiel. Sa hauteur réduite et son faible enracinement l’empêchent de contrer l’érosion du sol et de filtrer les polluants de l’eau.

Pour planter dans une pelouse :

a. Creuser, à travers le gazon, un trou assez grand pour y faire entrer aisément toute la base du plant

Technique 1a

Image: banderiveraine.org

b. Ameublir la terre dans le trou, particulièrement si elle est compactée, et arroser le fond du trou.

c. Introduire le plant bien droit et, lorsque le trou est rempli aux deux tiers, tasser la terre.

Technique 1c

Image: banderiveraine.org

d. Verser de l’eau afin d’éliminer les poches d’air.

e. Entourer de terre jusqu’au haut du collet qui doit se trouver au niveau du sol.

f. Faire une bavette autour du trou avec de la tourbe afin que l’eau des pluies ou d’arrosage y demeure.

Technique 1f

Image: banderiveraine.org

g. Si le terrain est en pente, veiller à ce que la bavette soit orientée vers le sens descendant de la pente.

h. Tailler les branches endommagées ou morte, si nécessaire, et arroser de nouveau.

À NOTER: Les plages naturelles, qui s’apparentent à un sol nu, n’ont pas besoin d’être reboisées par des végétaux. Par contre, il est fortement recommandé de renaturaliser les pourtours gazonnés de ces plages, s’il y a lieu.

2 – Renaturaliser une rive exposée aux vagues :

Attention! Un permis municipal est requis !

a. Creuser une tranchée de 25 cm de profondeur, à environ 30 cm de la ligne des hautes eaux.

Technique 2a

Image: banderiveraine.org

b. Recouvrir la tranchée et ses bords d’un morceau de jute et remplir de matériaux meubles (terre et sable).

Technique 2b

Image: banderiveraine.org

c. Mettre les plants en terre à 0,5 m de distance et replier en ordre les côtés du morceau de jute vers les plants, pour les protéger du ressac.

Technique 2c

Image: banderiveraine.org

d. Faufiler la jute avec une grosse ficelle. Placer des pierres autour des plants et les y laisser durant une période de 2 ans, le temps que les racines prennent bien en terre.

Technique 2d

Image: banderiveraine.org

3 – Végétaliser un mur ou un muret :

Les murs existants devant être laissés en place, on doit chercher à les végétaliser afin d’éviter les problèmes reliés à l’accumulation de  chaleur et au transfert de celle-ci à l’eau. Il existe trois situations :

a. Le mur avec plage naturelle en avant :

On peut planter des arbustes et des plantes grimpantes au pied et au-dessus. On sélectionne des végétaux qui aiment avoir les pieds dans l’eau ou qui peuvent subir des inondations passagères selon le cas.

Technique 3a

Image: banderiveraine.org

b. Le mur sans plage en avant :

La base du mur étant dans l’eau de façon prolongée ou permanente, et donc dans le littoral, on ne peut y planter de la végétation. La végétalisation se fait alors par le dessus. Au sommet du mur on peut installer des plantes grimpantes qui retomberont le long des pierres. On peut aussi planter à quelques distances du mur, des arbustes au port large.

Technique 3b

Image: banderiveraine.org

c. Le mur effondré :

Si les travaux consistent à modifier ou retirer la structure, il est impératif de consulter la Municipalité, car un permis est requis.

Dans ce cas, la partie laissée à découvert en arrière du mur doit être végétalisée. Suivant la situation, le terrain peut demander

d’être retravaillé de façon à mettre en place une pente stable. Le remblai étant interdit, il faut alors stabiliser le talus tel quel ou abaisser sa pente. L’utilisation d’un tapis antiérosion pour recouvrir la nouvelle pente est parfois nécessaire. Par la suite, on utilise la technique de plantation de base pour mettre les végétaux appropriés en terre. S’il y a un tapis, on y perce des trous. Pour les plantations rapprochées et nombreuses, une telle approche est déconseillée car la toile est alors trop percée et elle perd ses qualités de stabilisation. On peut cependant envisager l’ensemencement.

4 – Renaturaliser un enrochement existant :

Technique 4

Image: banderiveraine.org

a. Renaturalisation de la partie supérieure d’un enrochement :

Cette technique ne doit être utilisée que pour la plantation d’arbustes de milieu sec.

1) Déplacer quelques pierres afin de former une cuvette dans laquelle on placera le plant.

2) Étendre un morceau de jute dans la cuvette et sur ses bords. Remplir de matériaux meubles (terre et sable) et y introduire le plant.

3) Ramener en ordre les côtés du morceau de jute vers le plant, en terminant avec le côté 4 sur le côté 3 (voir dessin), pour protéger le plant de la retraite des eaux.

4) Entourer le plant de quelques pierres pour consolider l’aménagement.

b. Renaturalisation de la partie inférieure d’un enrochement :

Cette technique ne doit être utilisée que pour la plantation d’arbustes de milieu humide.

1) Déplacer quelques pierres afin de former une cuvette dans laquelle on placera le plant, comme dans la technique précédente.

2) Placer une pierre au centre d’un morceau de jute d’ environ 90 cm par 180 cm. Envelopper la pierre avec la jute et tordre le tissu de façon à former une grosse mèche avec le surplus de jute. Toutefois, ne pas tordre la jute jusqu’au bout. Garder du tissu afin de créer une sorte de poche dans laquelle on dispose le plant et des  matériaux meubles (terre). (voir dessins) Installer le tout dans la cuvette et consolider l’aménagement avec quelques pierres.

3) Une variante de cette technique consiste à rouler la jute, sans créer de mèche, pour former un tube dans la cuvette. Déposer une pierre dans le fond du tube (qui est aussi le fond de la cuvette) et le remplir, en partie, de matériaux fins (argile ou silt).

4) Introduire le plant et des matériaux meubles (terre) dans le tube et rabattre la jute de la partie supérieure du tube vers le plant. Entourer de quelques pierres pour consolider l’aménagement.

Le principe de cette technique consiste à faire remonter l’eau jusqu’au plant par capillarité, aidée tant par l’argile que par la jute. Il s’avère donc primordial que la base de la mèche ou du tube touche à l’eau.

Vous désirez connaître la profondeur ou la superficie d’un lac ? Cliquez sur l’une des images suivantes :

Les algues bleu-vert, dont le terme scientifique est cyanobactéries, sont des microorganismes qui existent depuis plus de 2 milliards d’années. Elles sont naturellement présentes dans les lacs et les rivières du Québec à de faibles concentrations. Elles ne causent généralement pas de problèmes. Sous certaines conditions cependant, les algues bleu-vert se reproduisent rapidement et en abondance. Elles forment alors ce qu’on appelle des fleurs d’eau.

Certaines espèces d’algues bleu-vert produisent des toxines, ce qui peut présenter un risque pour la santé.

Consultez le https://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/algues-bv/index.asp pour obtenir  plus d’informations sur les algues bleu-vert.

Voyez ici deux petites capsules vidéo informatives et ludiques sur les plantes aquatiques et les bonnes pratiques nautiques :

Pour nous tous, l’eau est un bien précieux.  À la demande du Conseil municipal, la Station de biologie des Laurentides (Université de Montréal) a entrepris, en  2002, l’étude de plusieurs de nos plans d’eau dans le but d’établir un carnet de bord qui servira aux observations futures, d’identifier et de comprendre les sources de détérioration de la qualité de ces lacs et finalement, d’émettre des recommandations visant la saine gestion des lacs et de leurs bassins versants. Étude Carignan États des lacs 2003

En 2007, un second mandat a été donné à la Station de biologie des Laurentides pour procéder à un suivi de l’état des lacs étudiés en 2001 et 2002 et surveiller l’évolution de leur santé. Étude Carignan 2007

En 2012, le Conseil régional de l’environnement des Laurentides, en collaboration avec les associations de lacs et la Municipalité, a élaboré les Plans directeurs des lacs Bleu, de l’Achigan, en Cœur et Morency, afin  d’identifier les enjeux et les problématiques spécifiques de ces lacs et de leurs bassins versants, ainsi que de convenir, en concertation avec les acteurs concernés, des actions à poser afin d’améliorer ou de préserver la santé de ces lacs. Plan directeur  lac Bleu , Plan directeur lac de l’Achigan , Plan Directeur lac Morency  , Plan directeur Lac en Coeur

Le Plan directeur du lac en Cœur a par ailleurs fait l’objet d’une mise à jour en 2018 grâce au partenariat avec le CRE Laurentides et l’Association du lac en Cœur .

En 2018, les 14 lacs de Saint-Hippolyte ayant déjà été examinés en 2002 et 2007 par la Station de biologie ont été revisités par le Dr Richard Carignan afin d’en établir l’évolution. À quelques exceptions près, les résultats montrent une amélioration générale attribuables aux  efforts déployés par la Municipalité depuis 2008 pour assurer la protection des plans d’eau se trouvant sur son territoire. Pour consulter les résultats de cette étude, cliquez ici.

Myriophylle à épis et lavage des embarcations
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